Vendredi 27 Mai 2022 : Nous quittons le port de Toul sous un beau soleil. Au programme aujourd’hui 11 écluses montantes sur le canal de la Marne au Rhin. Dés la première écluse les herbes et plantes aquatiques sont là.
La navigation est lente et il faut rester au milieu du canal pour éviter les herbes. Au bout de 3 écluses ça y est : le moteur chauffe. Il faut s’arrêter et vérifier les filtres. Nous décidons d’arrêter le moteur lors du passage des écluses : c’est dans les écluses que nous en avalons le plus.
Nous arrivons ainsi à la dernière écluse avant le tunnel de Foug. Elle fait 6m de profondeur. Le moteur a chauffé. Nous nous amarrons sur une petit ilot juste avant l’entrée du tunnel. Démontage du filtre et soufflage de la crépine.
Enfin nous arrivons à Pagny où un beau ponton nous attend. Une fois amarrés c’est de nouveau : démontage du filtre et soufflage de la crépine.
Samedi 28 Mai 2022 : A la sortie de Pagny c’est la bifurcation du canal de la Meuse. Nous quittons avec plaisir la canal de la Marne au Rhin mais on nous a dit que le début du canal de la Meuse est pire. Et c’est le cas : après avoir passé l’écluse n°4, c’est la jungle aquatique. Pendant 4 kilomètres il n’y a que 10 à 20 cms d’eau au dessus des herbes. La VNF a commencè à faucarder (couper les herbes) mais il ne sont pas arrivés jusqu’ici.
Nous passons la journée à stopper le moteur vider le filtre et souffler de l’air sur la crépine avec les moyens du bord. Évidemment les yeux rivés sur les herbes et la température moteur nous ne voyons pas le paysage autour du canal. Nous croisons la faucardeuse de la VNF ce qui nous fait bien sourire : elle fait 1m50 de large et il y a des kilomètres à faire. Ce qui s’appelle un outil pas adapté à la situation !
C’est après 10 heures de navigation que nous arrivons à St Mihiel et nous n’avons même pas le temps de passer la dernière écluse. Nous nous amarrons à petit ponton de pêcheur métallique bien sympathique d’ailleurs.
Dimanche 29 Mai 2022 : Cela ne loupe pas : dés 8 heures le pêcheur est là ! « … que faites vous là ? c’est mon ponton et vous n’avez pas le droit, blabla, blabla, … ». Nous l’ignorons. Nous avons rendez vous avec un éclusier à l’écluse de Rouvroy. Nous traversons St Mihiel et son petit port qui est plein. A partir de maintenant les écluses sont manuelles et nous serons suivis par un éclusier.
La navigation redevient normale après ces 2 jours de lutte avec les plantes aquatiques. Elles sont toujours là mais cela reste acceptable et ne freine pas trop la navigation. Avec les écluses manuelles nous retrouvons les éclusiers avec qui nous pouvons parler un peu. Ici pas de pannes mécaniques : Jean Michel descend du bateau pour aider à l’ouverture et fermeture des portes. Bien sur il y a parfois un peu d’attente car ils ne sont pas forcément à l’heure (ils roulent d’une écluse à l’autre).
Enfin nous arrivons à Verdun : il reste une place, elle est pour nous.
Verdun a un lourd passé, et dans l’imaginaire le nombre de morts pour cette ville et ses alentours impressionne toujours. Cependant nous sommes heureux de découvrir une petite ville très vivante : au dessus du ponton les terrasses des cafés sont pleines de monde. Les gradins qui descendent jusqu’à la Meuse, nous font penser à ceux que l’on peut trouver en bord de Saône (St Jean de Losne, Pontailler, Chalon sur Saône,…). Beaucoup de commerces dans les rues piétonnes et une foule qui circule assez vivement. Quelques monuments rappellent, malgré tout, la première guerre mondiale.
Mercredi 1er juin 2022 : Nous quittons Verdun assez rapidement. Pour deux raisons la première est que nous avons rendez vous à Homps le 14 juin pour prendre un avion pour une croisière en Gréce. La deuxième est que en cas de sécheresse le canal de la Meuse est un des premiers à fermer. Nous allons laisser le bateau pendant 3 semaines à Pont à bar après Sedan. Sur le canal des Ardennes à proximité de la Meuse.
Dés la sortie de Verdun le paysage a changé. Il y a moins de végétation sur les berges et notre point de vue s’élargit. D’immenses parcelles (de blé ?) partent des crêtes à proximité pour arriver jusqu’au canal.
Après 8 heures de navigation et avoir passé 8 écluses (manuelles), nous nous amarrons à Dun sur Meuse pour la nuit.
Jeudi 2 juin 2022 : Nous quittons Dun sur Meuse. Le paysage ne change pas trop.
Nous sommes maintenant sur la Meuse. Les portions de canal se font de plus en plus courtes et ne servent qu’à atteindre les écluses. Elles sont automatiques et fonctionnent bien. Le fleuve s’approche maintenant des collines que nous apercevions au loin.
Nous faisons halte à Mouzon. Cette petite ville possède un caractère médiéval qui est très sensible lors des promenades dans ses rues.
Vendredi 3 Juin 2022 : Sedan est à 2 heures de Mouzon. Dés l’arrivée au port Sedan ne nous plaît pas. Le port est en mauvais état et les services sont inaccessibles : il jouxte un emplacement payant pour campings car. Ils sont tous là en ringuette et observe tout ce qui se passe sur les bateaux.
Samedi 4 Juin 2022 : A savoir nous aurions du rester un jour de plus à Mouzon ! Enfin Pont à bar n’est qu’à 3 heures de navigation et nous quittons Sedan avec joie …
Nous laissons Boréal en pleine nature au milieu d’autres bateaux. Nous partons pour 3 semaines vers d’autres pays plus chaud et plus secs.
A suivre …
Merci beaucoup pour les magnifiques photos… profitez bien les cousins ! Des bises Anny et Jpierre
Une fois de plus…… Rien que de beaux endroits