Nous quittons Toulouse sur le canal de la Garonne. Une grande ligne droite dont on ne voit pas l’extrémité. A droite des zones industrielles : bizarrement aucune des zones n’est reliée au canal, pas de quai industriel pour le transport fluvial. Les bâtiments lui tourne le dos alors que dans le nord toutes les entreprises avait un accès aux péniches. Ici tout est tourné vers la route et les camions. A gauche l’autoroute A62. Décidément ça commence mal. Et puis tout doucement pointe la première écluse. C’est la n°1 Lalande.
Elle est rectangulaire et rappelle fortement celles rencontrées dans le nord sur le canal Champagne Bourgogne. Le Canal de Garonne date des années 1840. Vauban avait déjà projeté sa création. Jean Baptiste de Baudre supervisa les travaux qui se terminèrent en 1856. Mais trés vite le chemin de fer va lui faire une rude concurrence.
Nous continuons et la navigation est un peu monotone car la lignes droites se succèdent aux lignes droites. un peu fourbus et faute de ponton ou de quai corrects nous décidons de planter des piquets et de passer la nuit au milieu d’une ligne droite à l’ombre des platanes (la canicule est toujours là).
Lundi 10 Août 2020 : Départ au matin en direction de Montech. Aussitôt sur le pont c’est la désagréable surprise : les platanes qui nous ont protégés de la chaleur ont éparpillé une espèce de substance qui a taché le pont de milliers de petits points couleur rouille. Un grand seau d’eau ne fait rien : il va falloir gratter toutes ces tâches une après l’autre !! Misère !!
Nous passons 5 écluses entre d’interminables lignes droites. Un des biefs fait 18km500 : heureusement il est un peu sinueux. A Montech nous accostons au port.
A Montech il existe une bifurcation du canal qui mène à Montauban et de là on peut naviguer sur quelques kilomètres sur le Tarn. 9 écluses à monter puis 9 écluses à redescendre … Nous connaissons Montauban pour s’y être déjà arrêté. Nous décidons de ne pas nous y rendre. Demain nous continuerons donc vers Castelsarrasin.
Mardi 11 Août 2020 : La navigation vers Castelsarrasin est courte et nous arrivons au port Jacques Yves Cousteau en début d’après midi sous une chaleur de plomb. Boréal n’est pas à l’ombre mais Catherine étends des draps partout où le soleil tente de pénétrer dans le bateau et ma foi … cela fonctionne tant bien que mal.
Mercredi 12 Août 2020 : C’est le départ pour Moissac. La bonne humeur règne sur le bateau. Catherine est tout sourire et Jean Michel se fait bronzer sur le pont.
Quand soudain …. Arrivé devant l’écluse N°20 St Jean des Vignes c’est porte close. Tout est fermé et les feux ne fonctionnent pas … Même l’interphone est hors service … Grrrrrrrhhhh ! Nous voilà amarré sur la rive avec des piquets, en train de téléphoner aux numéros disponibles de la VNF ! Enfin une voix nous rassure » … vous savez c’est l’orage d’hier soir … » C’est vrai que nous avons eu un orage très fort hier soir. Il semblerait que l’écluse soit out ! Au bout d’une demi heure l’éclusier est là « … il n’y a pas d’électricité. Je ne peux rien faire. Je contacte EDF … » Aie ! Aie! C’est sur on va passer la nuit ici. Au bout d’une heure les bateaux commencent à s’agglutiner derrière nous et en aval c’est pareil. Il est 11h30. A 15 heures 30 une camionnette avec 4 personnes de la VNF arrive tirant derrière elle une remorque avec un groupe électrogène. En 10mn l’écluse est en service. Nous passons. Derrière ça pousse et ça roumègue (ça rouspète) tant et plus. Les anglais le font en anglais et les français en français !! Enfin, nous comptions visiter Moissac cet après midi mais ce sera pour demain.
A l’approche de Moissac nous abordons le pont canal du Cacor : un magnifique ouvrage qui passe sur le Tarn.
A prés 3 écluses assez rapprochées nous sommes dans le port de Moissac. Nous sommes bien installés à l’ombre des arbres rive gauche. Autour de nous de magnifiques péniches. Elles appartiennent à des américains, des australiens, des anglais … qui ne sont pas venus en raison du Covid.
La ville est vraiment très jolie et bien sympathique. Nous allons y rester 5 jours. Nous attendons Nathalie, Fréderic et leurs enfants avec qui nous allons naviguer 2 jours pour leur montrer ce qu’est la navigation fluviale.
A suivre …
Encore et encore et encore !!!
Amitiés à J.M et Catherine depuis la France profonde du Morvan Nivernais où la canicule est un vain mot
A bientôt,
Guy Elisabeth
pour rompre la monotonie, heureusement qu’il survient des péripéties.
au global je sens une ambiance heureuse, n’est ce pas là l’essentiel.?
bonne continuation.
Je viens de naviguer en votre compagnie en suivant vos épisodes 2 et 3 … toujours aussi palpitants et magnifiquement agrémentés de jolies photos …
On s’y croirait ! Nous vous envoyons un peu de fraîcheur que nous avons retrouvé depuis quelques jours tant à la mer qu’à Wépion.
A bientôt et bonne route vers Bordeaux. Marie J & Marcel.
Une belle épopée dans la bonne humeur malgré les conditions climatiques sévères ( canicule , orages )
J’ai eu la chance de naviguer 2 jours et vraiment cela m’a beaucoup plu : on ne s’ennuie pas à sauter sans arrêt pour passer les écluses . A très bientôt , les amis . Bonne navigation
Votre carnet de bord est vraiment agréable à lire, que de péripéties. Allez de découvertes en découvertes et surtout amusez-vous.
La soirée passée avec vous à l’écluse de Gardouch fut un très beau moment. Prevenez-nous, quand sur la route du retour… Vous passerez à proximité….. Ce sera l’occasion de se revoir. Bises masquées à vous deux. Véro et Bob.
Superbe de faire un bout de chemin avec vous par photos interposés.
Profitez bien de ces beaux moments au calme sur l’eau et au rythme des écluses.
Une belle parenthèse dans ce monde qui devient fou…
Bises