Lundi 5 août : Dés l’ouverture des portes de l’écluse de Heuillez c’est un autre univers qui nous attend : la Saône est là et nous passons du canal à la rivière.

Les berges s’éloignent et c’est notre horizon qui s’élargit. Très vite nous atteignons Pontallier sur Saône tout proche et nous nous amarrons pour passer la nuit. Nous retrouvons la civilisation et la ville possède tous les commerces qui étaient absents dans la dernière partie du canal.

Pontailler sur Saône : la vieille Saône non navigable

Mardi 6 août : Départ pour une journée de navigation sur la Saône.

Sur la Saône

La navigation est calme et agréable. Boréal est ici tout à son aise. Nous lui avons redressé son mât chose que nous n’avions pas fait depuis plus de 3 semaines … aucun obstacle devant nous et nous naviguons entre 10 et 12 kms/h. Nous ne croisons pas de péniches mais nous commençons à voir des bateaux de locations. Ils sont basés à Pontailler sur Saône (Les Canalous) et à St Jean de Losne (Le Boat). Nous devons faire attention à eux surtout dans le passage des écluses. Ce sont des bateaux de location sans permis et nous assistons à des manœuvres plus que douteuses …

Sur la Saône : pose déjeuner à Auxonne

Après 2 écluses et 37 kms nous voilà à St Jean de Losne. La ville se trouve au carrefour de quelques axes mariniers : la Saône, le canal de la Marne à la Saône, le canal de Bourgogne, le canal du Rhône au Rhin. C’est la capitale de la navigation fluviale en Bourgogne : chantiers navals, magasins d’accastillage, loueur de bateau de plaisance, un port important, des animations … un port qui rappelle les ports de mer tels que nous les connaissons habituellement …

St Jean de Losne

Boréal à St Jean de Losne où l’orage menace

Mercredi 7 août : aujourd’hui nous avons rendez vous avec Alain Vienne qui doit faire la vidange du moteur. Voilà plus de 300 heures que nous naviguons et la vidange doit être faite tous les 250 heures : il est plus que temps. Nous en profitons pour changer également la batterie moteur qui est aussi bien fatiguée.

Sur la route de Seurre : l’orage nous a rattrapé – passage de l’écluse de Seurre pour nous tout seuls

Boréal à Seurre et coucher de soleil après l’orage Jeudi 8 août : Petit à petit la Saône s’élargit et la navigation reste toujours aussi agréable : peu d’écluse (1 pour aujourd’hui) et très peu de trafic. Boréal prend son rythme de croisière et les kilomètres défilent. Nous traversons des pâturages, des villages et la ville de Chalons sur Saône. Le soir nous nous amarrons à l’ancienne écluse de Gigny transformée en port de plaisance.

Paysages de bord de Saône : calme et tranquillité

Traversée de Châlons sur Saône

Sortie de Chalons sur Saône : péniches en cours de remplissage de sable ou de céréales

Lorsque nous arrivons au port nous découvrons un restaurant avec des spécialités très locales : cuisses de grenouilles. Nous essayons de réserver : « … non monsieur, c’est complet mais je peux prendre une réservation pour après le 20 août… » « … Mais madame nous ne sommes là que pour une nuit … » C’est niet. Nous déclarons notre déception à la capitainerie qui nous précise : « …il vous faut demander à emporter sur le bateau parfois ils acceptent… » Nous revoilà donc au restaurant qui effectivement accepte : « … soyez là à 19 heures pétantes avec vos assiettes… ». Bien sûr nous sommes là à l’heure et nous repartons au bateau avec nos assiettes bien garnies que nous dégustons avec un bon verre de Macon.

Vendredi 9 août : Nous partons mais la météo n’est pas bonne : de gros orages sont annoncés pour la fin d’après midi. Nous décidons d’aller jusqu’à Macon où il faudra être avant l’orage. Dés le matin un fort vent de sud nous pose déjà des problèmes pour sortir du port. Dés la sortie du port nous prenons le vent de face. De nombreuses vaguelettes se forment sur la Saône. Boréal ne bronche pas et nous avançons à bonne vitesse.

Changement de temps : fort vent de sud sur la Saône

Quelques vagues sur la Saône

Aussitôt amarrés l’orage éclate : violent, avec de fortes rafales de vents et grêle.

Pendant l’orage à Macon et après

Samedi 10 août : Départ de Macon. Nous nous sommes ravitaillés dans une grande surface à proximité du port. A chaque fois c’est le choc : nous ne sommes plus habitués à la foule et à tout cet étalage de biens de consommation. Cela nous donne le tournis. Vite retour au bateau. La navigation reprends toujours aussi agréable. La Saône rivière calme et paisible …

Macon : le pont St Laurent et le centre ville

A la sortie de l’écluse Dracé une péniche est tellement pressée de rentrer dans l’écluse qu’elle nous laisse tout juste le temps de sortir. On va dire qu’elle ne savait pas que nous étions là … (l’éclusier lui avait annoncé notre présence).

A l’écluse Dracé : une sortie délicate …

Au fur et à mesure que nous avançons sur la Saône nous trouvons de magnifiques propriétés qui donnent sur la rivière. Signe que l’endroit est pittoresque et authentique.

Nous arrivons à Trevoux. Un beau ponton et un village à flanc de colline : l’endroit nous plaît et nous nous arrêtons là.

Du haut du village de Trévoux : vue panoramique sur la Saône

Trévoux : Boréal amarré et vue du village de la Saône

Dimanche 11 août : Ce soir nous dormirons à Lyon. Nous partons tôt le matin afin de profiter d’un peu de fraîcheur. La Saône s’élargit à nouveau et elle est toujours aussi calme et paisible. Au fur et à mesure que nous nous approchons de Lyon les rives de la rivière s’animent : campings, guinguettes, ski nautique, jeux nautiques,… et puis c’est la ville qui est là et très rapidement le centre ville … Nous avançons l’oreille collée à la VHF sur le canal 18, car les péniches s’annoncent sous chaque pont de la ville, et les yeux grands ouverts car tous les bâtiments en bord de rivière sont très beaux et puis c’est la ville de Lyon … Nous arrivons au pied de Fourvière et dans le cœur de la ville se trouve le port de plaisance de confluence et c’est notre destination.

Guinguettes et château en bord de Saône

Lyon : l’île Barbe et entrée de ville

La Saône à Lyon

Nous sommes pour quelques jours à Lyon. Jean Michel va se rendre à Arles pour rendre visite à sa mère qui a été hospitalisée. Dés son retour nous visiterons le cœur de ville avant de reprendre notre route vers le sud.

Boréal au port de plaisance du nouveau quartier de confluence

Et pour visiter le centre ville nous empruntons le transport en commun fluvial à disposition Le Vaporetto qui nous amènera à l’arrêt Place Bellecourt.

Place Bellecourt et repas dans un bouchon lyonnais

Lyon : Palais de justice et passerelle du palais

Fourvière et en montant à Fourvière

Sur et dans le Vaporetto

Le quartier moderne de confluence

Voilà demain nous reprenons la route du sud et le Rhône. Cependant nous avons eu vraiment un coup de cœur pour la Saône. Et nous avons comme un gout d’inachevé : nous reviendrons c’est sûr pour nous arrêter le long des rives de cette belle rivière où Boréal se trouve bien à son aise …

A suivre …