A Castelnaudary, nous prenons une journée de repos. Bien sûr nous connaissons la ville mais nous en profitons pour nous dégourdir les jambes en parcourant ses rues les plus ombragées. Ici le cassoulet est roi mais nous nous abstiendrons : il fait trop chaud !! Le soir un marché nocturne s’installe sur les quais : beaucoup d’animation dans la soirée. Tout se passe dans la bonne humeur et à 11 heures tout est vide à nouveau.
Vendredi 7 août 2020 : Nous partons de Castelnaudary. Le canal est très ombragé : les platanes sont encore là et nous naviguons à petite allure vers le bief de Naurouze. Dans un virage un platane est couché en travers du canal : le vent violent des jours précédents ont couché ce centenaire. Nous passons juste entre l’extrémité de ces branches et la rive du Canal.
Et puis c’est la dernière écluse montante : la 18 de la Méditerranée. Le bief de partage est là : bucolique à souhait, très ombragé et frais. Nous sommes à 190m d’altitude et c’est le point le plus haut du canal du Midi entre l’Atlantique et la Méditerranée. Ici arrivent les eaux du lac St Férréol dans la Montagne Noire.
A l’autre extrémité du bief c’est l’écluse 17 Océan : à partir de là nous allons « descendre » jusqu’à l’océan. Une péniche restaurant nous oblige à nous caler contre le bord du canal : arborant la flamme rouge des bateaux prioritaires nous sommes tenus de patienter. Un haut parleur hurle l’histoire du canal et de M. RIQUET. Un bien bel endroit calme, troublé par une cinquantaine de voyageurs masqués !! Après le demi tour de la péniche tout le monde est à table et on n’entend plus que le bruit des couverts et des palabres qui couvrent le chant des oiseaux.
Sur la maison éclusière, figure une plaque commémorative pour Thomas Jefferson, ambassadeur en France de 1785 à 1789, puis troisième président des États-Unis de 1801 à 1809. Ce qui manque peut-être sur cette plaque commémorative : Thomas Jefferson est connu pour l’achat de la Louisiane à la France, mais aussi (et surtout en ce qui nous concerne) pour le voyage qu’il a effectué sur le Canal Royal de Languedoc, parti de Sète le 13 mai 1787, arrivé à Toulouse le 21 mai 1787
C’est la descente vers Toulouse : après la quiétude et le calme du seuil de Naurouze, le canal rattrape l’autoroute A62. Port Lauragais a été creusé au moment de la construction de l’autoroute : on peut y accoster mais la vue de centaines de voitures arrêtées sur le parkings nous fait fuir cet endroit.
Encore 2 écluses et nous arrivons à l’écluse de Gardouch. C’est l’écluse de Villefranche de Lauragais. Un long quai en béton nous attend et nous nous y amarrons. Nous avons rendez vous ici avec Véronique et Robert, des amis de Catherine. Aprés un repas au restaurant, nous dormirons là.
Samedi 8 août 2020 : Depuis Castelnaudary les écluses sont automatisées. Une perche pour la préparer et il faut descendre du bateau pour actionner la bassinée par un bouton. Les descentes se passent bien. Les écluses défilent les unes après les autres.
Nous approchons de Toulouse. Les ponts anciens sont fait de briques. Ils sont étroits et le chemin de halage qui passe sous le pont désaxe le passage du bateau. De nombreuses estafilades sur les briques sont les témoins d’accrochage pour les bateaux trop hauts ou trop maladroits…
Nous approchons de Toulouse. Il fait chaud, très chaud. C’est la canicule et la température avoisine les 37 ° C sur le bateau. A l’approche de la ville c’est le défilé des péniches maisons qui sont amarrés sur le côté du canal. Des péniches de toutes sortes : en bon état, en mauvais état, classiques, modernes, biscornues, originales … Nous dormirons à Port Sud. Demain c’est dimanche et nous traverserons la ville.
Dimanche 9 août 2020 : Nous repartons et c’est de nouveau le défilé des péniches amarrées en bord du canal;
Après avoir traversé la rocade nous entrons en ville. Les péniches sont toujours là mais cette fois le standing a changé : de belles péniches servant d’habitation bien aménagées et bien entretenues.
Il faut passer 3 écluses dans Toulouse. Nous nous présentons devant la première après avoir tourné la perche. Il nous faut attendre plus de 20mn avant que les portes ne s’ouvre. Nous sommes devant la gare de Matabiau : l’écluse fait 6m de profondeur ! Nous découvrons des bollards flottants aux quels nous nous amarrons.
A la 3ème écluse l’éclusier sort de sa cahute et nous salue. C’est lui qui pilote les 3 écluses par écrans interposés. A la sortie de l’écluse nous débouchons sur un vaste espace : le port de l’embouchure. A gauche le canal de Brienne qui va vers la Garonne, interdit aux plaisanciers, à droite le canal de Garonne et c’est là que nous allons.
Voilà : c’est ici que se termine (ou commence selon le sens qu’on le prend) le canal du Midi. Nous allons nous engager sur le canal de Garonne pour traverser le sud ouest.
A suivre …
On se rapproche en effet de notre mini périple avec vous🤗😘