Mardi 23 Avril : Nous quittons le port de Maasbracht et sur environ 30 kms nous sommes encore en Hollande.
Dernier moulin et pont levant en Hollande
Nous arrivons alors en Belgique. A la deuxième écluse nous payons notre vignette de circulation en Flandres. Interdiction de sortir de l’écluse avant d’avoir collé celle ci à la poupe du bateau.
La navigation sur le canal Bocholt Herentals est très agréable et très bucolique.
Le soir nous nous calons sur le petit port de Lommel.
Mercredi 24 Avril : nous continuons en direction de Bruxelles que nous atteindrons dans environ 2 jours. Le canal est sympathique et nous sommes seuls à naviguer. Les écluses se succèdent : certains éclusiers ont en charge 2 écluses. Après le passage de la première ils vont en vélo à la deuxième pour nous ouvrir.
Passage d’écluse avec pont levant
Nous arrivons alors à Herentals où nous passons la nuit. Le port est en très mauvais état. Il est envahi de canards et tous les pontons sont couverts de leurs excréments. Beaucoup de bateau en très mauvais état. Le club house est en fait un café monté de bric et de broc avec des planches et du bois blanc. L’ambiance à l’intérieur est sympathique malgré tout et la Duvel est bonne.
Herentals : le port des canards…
Jeudi 25 avril : nous partons sous une petite pluie fine sur le Albert Kanaal. Arrivé à l’écluse de Viersel l’éclusier demande « Vous allez où ? ». Nous répondons en cœur Brussels ! Grimace de l’éclusier : « l’écluse suivante de Duffel est fermée pour 6 semaines en raison de travaux. Faites le tour par Anvers. » Depuis le début de ce voyage nous avons tout fait et nous avons calculé notre route depuis Sneek pour éviter le port d’Anvers (prononcer Anversss). Et là ! patatras il faudra quand même y aller. Bon nous irons donc …
Le temps est gris et pluvieux par averses. Depuis l’écluse de Wijnegem nous suivons une péniche qui pousse une barge. Nous ne pouvons pas la passer : le trafic s’intensifie.
Dans l’écluse Wijnegem la péniche Pelagus que nous allons suivre
A l’approche du port d’Anvers le canal se rétrécie derrière nous c’est le bouchon : 3 ou 4 péniches nous collent au train. En face d’autres péniches se présentent. Elles ont du mal à se croiser. Mais que fait elle ? On dirait qu’elle s’est arrêtée … Attention ! Elle fait marche arrière pour mieux croiser celle qui vient d’en face. Boréal et ses passagers serrent les fesses ! Ils sont coincés entre ces monstres. Ouf c’est passé !
Pendant que Jean Michel tient bon la barre, Catherine a le nez dans le Wateralmanak. Un gros pavé où sont répertoriés tous les ports, ponts levant et écluse de Hollande et de Belgique. Et tout ça en néerlandais ! Infaisable pour un français de base… Tout ça pour trouver le n° de téléphone ou la VHF de l’écluse Royers afin de nous annoncer. Nous avons pu nous mettre de côté dans un renfoncement : le gros des péniches est passé. Il pleut. Le GPS indique bien l’écluse mais à l’œil nous ne voyons rien : pas un feu, pas une balise, pas un panneau … Rien…
Nous décidons d’accoster : un bollard traine par là tout seul, aussi perdu que nous. Je descends, traverse une voie routière au risque de me faire écraser par des camions qui roulent comme des fous. L’écluse est bien là ! A l’intérieur au moins 8 péniches… Les portes de l’écluse sont dans le prolongement des quais adjacents et de la même couleur : impossible à voir avec ce temps gris depuis le bateau. J’essaie de pénétrer dans l’enceinte pour voir un éclusier : tout est clôturé, verrouillé… Impossible d’y pénétrer…
Je reviens au bateau et là Catherine m’annonce qu’elle a enfin trouvé un numéro.
Nous appelons : pas de problème, mais nous devons entrer en dernier et à toute vitesse car il ne faut pas ralentir le trafic. Après une demi heure d’attente c’est à notre tour. Décidément Royersluis nous nous souviendrons de toi…
Dans l’écluse Royer à couple avec une péniche hollandaise
A la sortie de l’écluse nous sommes sur l’Escaut maritime que nous devons remonter jusqu’à l’écluse de Wintam.
Sortie de l’écluse de Royer – Avec vue sur la ville de Anvers
Il ne pleut plus, mais le ciel reste bien gris. Avec tout ça nous n’avons pas regardé la marée : heureusement elle est montante ce qui nous permet d’atteindre la vitesse vertigineuse de … 16 km/h.
Nous arrivons à Willebroek vers 19h. Nous nous amarrons : la bière que nous allons boire sera amplement méritée.
Coucher de soleil à Willebroek
Vendredi 26 avril : Visite de Willbroek. Le petit port de Willbroek est une enclave habitée au milieu de grandes zones industrielles. Le quartier est calme et les maisons qui donnent sur le port sont sympathiques. Sandra une amie de Catherine vient nous voir et nous prend en voiture pour faire quelques courses. Voilà presque 1 mois que nous sommes sur le bateau et prendre la voiture nous donne le tournis…
Boreal au port de Willbroek De l’autre côté du Rupel la ville de Boom
Au fond du port : l’écluse sur le Rupel Une vieille bâtisse qui date de 1608
Samedi 27 Avril : Nous prenons la direction de Bruxelles. En chemin nous allons passer une écluse et faire lever 3 ponts. Le canal qui mène à Bruxelles traverse que des zones d’activités industrielles et bien sur nous croisons encore que des péniches à fort tonnage. Pas de plaisancier en vue … Nous devons être en avance sur la saison…
Premier bollard flottant à l’écluse de Zemst Seul à l’écluse de Zemst
Arrivé à Bruxelles nous nous amarrons au
BRYC : Bruxelles Royal Yacht Club.
Le petit port n’a de Royal que le nom … Coincé entre deux voies rapides, un
pont avec tram et voitures, le long du canal qui voit passer un gros trafic de
péniches. L’ensemble fait un peu vieillot et le bâtiment principal a besoin
d’être repeint. Là, les amies et amis de Catherine vont nous rendre visite et
ils sont nombreux…
Une petite foule s’est amassée sur le quai : est ce pour nous accueillir ?? Malheureusement non. Ils sont là pour accueillir en grande pompe la réplique de la Licorne : si , si, vous connaissez … le bateau célèbre d’une BD de Tintin.
Boréal au Bryc en compagnie de La Licorne
Des passionnés ont réalisé une réplique de la licorne et elle est au Bryc pour pouvoir monter les mats et la voilure et tout ça à grand renfort de publicité sur les médias : télés, radios …
Usine d’incinération des déchets de la ville de Bruxelles
Nous repartons de Bruxelles en direction de Gand. Cette fois ci nous ne sommes plus seuls : nous suivons un plaisancier qui au départ de Bruxelles prend la même direction que nous.
En attente du pont qui se lève A la sortie de l’écluse de Wintham
Après avoir dormi à nouveau au port de Willbroek sous des trombes d’eau, nous repartons en direction de l’Escaut que nous allons remonter jusqu’à Gand.
Au fur et à mesure que nous progressons l’Escaut si large à Anvers se rétrécît de plus en plus et il en devient même étroit. Nous sommes à marée montante heureusement : attention de ne pas rencontrer de péniches …
L’Escaut se rétrécît …
Un avion sur une usine désaffectée : encore une histoire belge …
Vendredi 4 Mai : Nous sommes à Gand et cela commence par une descente d’air froid du pole avec pluie et grêle … dés que le temps se lèvera nous irons en ville …
Visite du SMAK musée d’Art Contemporain :
Les œuvres exposées datent des années 80 – 90. Une question : à partir de quand une œuvre est elle contemporaine ? Il me semble que 30 ans soit une limite d’âge !
Visite de la cathédrale Saint Bavon : C’est là qu’est exposé l’agneau mystique des frères Van Eyck, peinture des primitifs flamands. Interdiction de prendre des photos donc pas de photo. Pour ceux qui ne connaissent pas une recherche internet s’impose.
Promenade en ville : aujourd’hui, pour ce dimanche, les transports en commun sont gratuits et tous les magasins sont ouverts. Résultat beaucoup de monde sur les rues piétonnes.
Belle ville sur tout rapport. Nous n’avons pas osé nous aventurer sur La Lys en bateau par peur de beaucoup de pont trop bas. Plusieurs personnes nous on dit que c’était possible. Ce sera pour une prochaine fois …
Vendredi 4 Mai : nous accueillons 2 passagers à bord pour le trajet de Gand à Bruges : Coralie et Jean Michel. Après de longues réflexions nous avons décidé de laisser le bateau à Bruges : en effet le temps du retour sur Homps se rapproche. Les options de Oostende, Nieuport, Dunkerque pour laisser le bateau ont été rejetées. En effet ces ports étaient beaucoup plus chers et sont des ports de mer. Ils sont également difficile à relier à l’aéroport de Charleroi où nous avons décidé de prendre l’avion pour des raisons purement économiques : 20 euros le billet pour Carcassonne, 200 pour le Thalys-TGV.
Jean Michel nous a trouvé le port de Flandria à Bruges : économique, à 5mn à pied de la gare et à proximité du centre ville. Boreal y séjournera jusqu’au 20 juin.
Bruges, capitale de la Flandre occidentale, est connu sous le nom de la Venise du Nord en raison de ses nombreux canaux qui la parcourent. Nous connaissons bien la ville et pour moi c’est la 4ème fois que je m’y rends. La ville est très touristique et l’on croise dans les rues piétonnes de nombreuses langues du monde entier : Espagnol, Italien, Chinois (ou Japonais), Russe, et bien sûr Anglais et Français…
A suivre …